Vous en connaissez ? Moi, je ne savais pas que ça existait. Et pourtant, il y a l’air d’y en avoir pas mal si on se laisse convaincre par certaines puéricultrices et par beaucoup de pubs.

Saviez-vous qu’on vend du parfum pour bébé (enfin, eau de toilette, hein !) !! D’ailleurs, on m’en a offert 2 fois en cadeau de naissance pour mes aînés !! J’avoue que c’était des gens qui nous connaissaient bien peu, nous qui avons attendus 3 jours pour donner à Nathan son premier bain, et même au bout de 3 jours, nous lui trouvions toujours une odeur délicieuse… Sans aller jusqu’à l’eau de toilette dont j’espère que l’usage reste exceptionnel même dans les familles qui en consomment, les multiples produits pour laver (récurer ?) le bébé sont tous bourrés de parfum. Mais suis-je donc la seule à apprécier l’odeur de la peau d’un bébé ? Combien de personnes associent l’odeur des produits Mustell* à celle des bébés ? Moi je vous assure qu’un bébé ne sent pas du tout pareil !

Quand j’ai accouché de Manon en maternité, j’ai bénéficié d’un cours par une puéricultrice le premier jour de ma fille pour apprendre à la laver. Je ne pourrais même plus vous redire le protocole : savonner bébé sur la table à langer, puis le rincer dans le bain, essuyer soigneusement tous les plis de peau ; laver chaque oeil avec un coton différent de l’intérieur vers l’extérieur (ou l’inverse ?) ; essuyer les oreilles avec du coton ; nettoyer chaque narine avec un coton imbibé de sérum phy ; le bout de cordon ombilical était lui aussi sujet à essuyages dans des directions précises, avec différents cotons et désinfectants… Bref, tout y passait, et quotidiennement ! Comment stresser une jeune maman en lui dictant un protocole long et précis à surtout retenir et reproduire…

Et pourtant, on peut faire le choix de ne pas donner un bain dès la naissance, de ne laver qu’à l’eau, éventuellement additionnée de temps en temps d’un peu d’huile pour le bain, de ne pas badigeonner la peau de crèmes diverses, de ne pas donner le bain quotidiennement… Le problème des maternités est qu’on n’y a pas du tout l’impression d’être les parents du bébé et de pouvoir choisir pour lui.

 Je finis cet article en vous donnant la recette du liniment oléocalcaire, qui ne vous coûtera presque rien et nettoiera les petites fesses et le visage de votre bébé en douceur : 50 % d’huile d’olive + 50 % d’eau de chaux (en pharmacie) + quelques gouttes d’huile essentielle de lavande (facultatif). Je m’en sers aussi comme démaquillant pour moi.

Je suis dans la lecture du dernier Filliozat, Il n’y a pas de parent parfait, et j’ai vraiment envie de partager avec vous un chapitre qui m’a énormément parlé. L’auteur cite pas mal Violaine Guéritault dans ce chapitre, elle-même auteur de L’épuisement maternel et comment le surmonter.

 Bref, voilà ce qui m’a tant parlé. Cette Violaine a dressé la liste des agents stresseurs de la vie de mère. Je vous mets en bleu ce que je cite du livre. Je souligne dans la citation ce en quoi je me suis reconnue particulièrement.

-Le travail de maman est un éternel recommencement de chaque tâche. Elle lave, nettoie. Tout est sali de nouveau quelques minutes plus tard, privant la femme de ce sentiment d’accomplissement qui donne sens au travail et énergie.

-La maman vit de nombreuses situations sur lesquelles elle n’a aucun contrôle. Elle voudrait pouvoir protéger son enfant de tout, mais se retrouve souvent impuissante. Accidents, hospitalisations, mais aussi au quotidien, devant les coliques du nourrisson, les dents qui poussent ou une piqûre de guêpe.

-Ce qui caractérise les tout-petits, c’est l’imprévisibilité. La mère planifie sa journée… qui va à coup sûr être chamboulée. Vous partez voir une amie, au moment de mettre le bébé dans la voiture, il faut changer la couche… Même si vous êtes très organisée, votre nourrisson saura déstabiliser votre emploi du temps. Quand arrive le soir, une maman éprouve souvent ce sentiment très pénible : “Je n’ai rien fait de toute ma journée”.

-Tout travail mérite récompense. Il semblerait que cela ne s’applique pas au travail de mère. Elle est idéalisée et honorée comme il se doit le jour de la fête qui lui est consacrée, mais au quotidien, elle reçoit fort peu de reconnaissance. Tout ce qu’elle fait est considéré comme un dû.

-A cela s’ajoute qu’elle n’a pas le droit à l’erreur. Elle met elle-même la barre très haut, et se désespère volontiers de l’écart qu’elle constate entre le modèle de ce qu’elle voudrait être et ce qu’elle vit tous les jours.

-Qui s’occupe de soutenir les mamans ? Psychologiquement, elles sont seules la plupart du temps face au tout-petit. Elles peuvent parfois se rendre dans l’une ou l’autre structure qui accueille maman et bébés pour quelques heures, mais il y a peu de lieux où elles peuvent trouver ne serait-ce qu’une écoute. La plupart des gens veulent entendre qu’elle est heureuse et comblée avec de si mignons petits chéris. Ils ne veulent pas entendre qu’elle a parfois envie de les étrangler. Le mari ? Quand il rentre du travail, soit la mère n’ose pas lui demander quoi que ce soit de crainte qu’il ne ressorte derechef, soit elle déverse sur lui une avalanche de craintes qu’il n’a pas appris à accueillir. Il lui rétorque qu’elle n’a qu’à retravailler, ou que Martine, ou pire, sa mère, s’en sort bien, elle… Bref, bien peu de soutien de ce côté-là.

Voilà un lien avec de très belles photos de portage à travers le monde : http://www.flickr.com/groups/ethnicbabycarriers/pool/

 Et voilà quelques anecdotes de mon expérience personnelle :

 Quelques jours après la naissance de Nathan, alors que je le porte dans un slim (un porte-bébé dans lequel bébé est allongé), je croise une voisine en bas de chez moi qui commence à me dire : “alors, bébé a toujours pas pointé son nez ?” “Ah mais si, il est là !”

 ça m’est arrivé très souvent que les gens me croient enceinte, surtout l’hiver, avec un manteau par-dessus, et puis tout à coup ils me regardent bizarrement, voient les pieds qui dépassent, et comprennent enfin !

 Je me suis fait arrêtée une fois par un homme noir qui m’a dit que c’était la première fois qu’il voyait une blanche porter son enfant comme je le faisais. Souvent, on m’a demandé si j’avais été en Afrique. Pourtant, la technique que j’utilise est différente. Eux portent dans un pagne en général.

 Depuis le temps que je porte en écharpe, c’est vraiment devenu un geste naturel. Quand nous étions au Raincy, les gens ont fini par s’habituer. Mais quand on est arrivés ici, je sortais de voiture, attrapait Nathan et “l’envoyait” sur mon dos… et puis je m’apercevais que tous les gens autour s’étaient arrêtés et me fixaient comme une extra-terrestre !! Difficile pour moi de ne pas rire…

 Il y a beaucoup de personnes aussi qui ont trouvé que c’était bien la meilleure place du monde : contre sa maman. Les gens disent en rigolant : “on prendrait bien sa place”.

Voilà un blog qui avance bien lentement. Il faut dire que je me pose pas mal de questions concernant son écriture. Je vous présente mon opinion sur des sujets sur lesquels j’ai beaucoup réfléchi, beaucoup évolué. Et surtout sur lesquels j’évoluerai certainement encore, grâce à vos remarques sans doute. A travers mes articles, je veux vous inviter à réfléchir avec moi à ce qui me passionne. Je vous donne vraiment un point de vue personnel susceptible d’évoluer, et donc je ne voudrais pas que mes lecteurs se sentent jugés. Ma chère grand-mère est la seule à avoir réagi à mon dernier article. Et c’est grâce à elle que je me suis rendue compte que ma façon d’écrire pouvait au contraire fermer la discussion. Enfin, tout ça pour vous dire que je sais bien que ce n’est pas parce que j’ai réfléchi à ce dont je vous parle que j’ai raison. D’ailleurs, je suis souvent pleine de doutes aussi. Et votre avis m’intéresse, même (surtout?) différent du mien. L’objectif de ce blog était au départ une façon de lancer la discussion sur des sujets dont on n’ose pas forcément me parler car trop différents parfois.

Nous avons fait un certains nombre de choix pour nos enfants qui peuvent paraître incompatibles avec la vie de notre couple : cododo, allaitement long, enfants non confiés à des tierces personnes la nuit avant qu’ils n’y soient prêts… On entend souvent dire dans la société actuelle qu’il faut, pour qu’un couple tienne, que celui-ci se retrouve régulièrement “en amoureux”, qu’il faut que la mère prenne du temps pour elle sans ses enfants. Je pense que ce sont des idées reçues qui portent certainement une part de vérité mais qui ne correspondent pas à tout le monde.

D’abord nous nous sommes mariés pour passer notre vie entière ensemble, et donc on se dit qu’on a toute la vie pour se faire des week-end en amoureux. En attendant de passer un week-end entier ensemble, nous profitons quand même de moments rien que pour nous. Les enfants se couchent assez tôt en ce moment, vers 20 heures (je dis en ce moment parce que leur rythme change en fonction des saisons, des maladies, des poussées dentaires, de la lune… Et nous essayons de nous y adapter.) Donc en ce moment, nous avons nos soirées ensemble. Nous aimons regarder un bon film ensemble, éventuellement faire un jeu, mais surtout nous parlons beaucoup. Dans la journée, nous avons aussi des moments pour nous. Nos enfants savent jouer seuls et même un peu ensemble déjà. Par contre, c’est vrai que nous ne pouvons pas forcément choisir ces moments. Il y a des moments où les enfants ont besoin de nous, et on ne peut pas les laisser dans leur chambre à ces moments-là. Nous avons aussi la chance d’habiter une grande maison où il est facile de trouver un endroit pour avoir un peu d’intimité. Enfin, nous aimons faire des choses en famille, tous ensemble. Aller se promener en forêt, aller à la piscine, faire un jeu de société, chahuter dans le lit,… Et ces moments font aussi partie de notre vie d’amoureux. Nous aimons être ensemble, avec nos enfants.

On entend souvent dire aussi qu’il faut apprendre aux enfants à se séparer de leurs parents et qu’il faut leur apprendre la socialisation (!). Je ne suis pas du tout d’accord avec ça. Voilà l’exemple de Manon : elle a tété la nuit aussi jusque vers 18 mois (je l’ai ensuite sevré la nuit car j’étais enceinte et je travaillais encore, je trouvais ça trop fatigant). Je ne l’ai jamais laissée la nuit à personne avant. La première fois que je l’ai laissée (à mes parents), elle était prête et nous aussi et ça s’est super bien passé. Nous avons profité de notre week-end, elle avec ses grands-parents et nous en amoureux ! Maintenant, je la laisse de temps en temps à ses grands-parents ou à sa grand-mère paternelle. Elle est toujours ravie et nous sommes contents aussi ! Cet été, elle a failli partir en vacances une semaine à la mer avec sa grand-mère. Nous en avons beaucoup parlé, mais la semaine avant le départ, elle a changé d’avis, a pleuré, ne voulait vraiment plus partir. Je remercie mille fois sa grand-mère d’avoir su accepter ce changement de Manon et reporter ce projet de vacances avec sa petite-fille à une prochaine année. Peut-être que cet été, Manon sera prête. En tout cas, je préfère attendre qu’elle le soit pour qu’elle puisse passer de bonnes vacances et en garder un bon souvenir. CHAQUE CHOSE EN SON TEMPS. Il n’y a pas de concours à qui est parti le plus tôt en week-end, en vacances… Il est important pour moi de respecter le ryhtme de l’enfant, de lui permettre de prendre le temps de se construire une bonne sécurité affective. Il ne s’agit pas de garder mes enfants pour moi, mais de les laisser partir d’eux-mêmes quand ils seront prêts. Je pense aussi qu’il y a des mères qui se sont forcées ou qui sont forcées de laisser leurs enfants très tôt et qui sont d’autant plus mères poules après, pour très longtemps…

Si je laissais Nathan aujourd’hui pour un wwek-end, je ne pense pas que nous en profiterions. Nathan tète plusieurs fois la nuit, je sens qu’il a besoin de moi. J’aurais donc déjà peur qu’il dorme mal, qu’il se réveille complètement (ce n’est pas le cas quand il tète, comme nous dormons ensemble, il n’a qu’à chercher le sein en dormant, je ne me réveille pas non plus), qu’il se sente perdu. J’aurais certainement des montées de lait gênantes, voire un engorgement (dans ce cas, je monte à 40° de fièvre, donc pour le week-end en amoureux, c’est râpé).

Mais je ne m’inquiète pas pour lui. Il sera prêt un jour. Et ce sera peut-être bientôt. Je le laisse depuis quelque temps une après-midi ou une soirée chez ses grands-parents ou avec une de ses tantes et il est ravi. Il demande même parfois à ma mère de l’emmener en allant chercher son manteau et ses chaussures quand elle passe nous voir !! Par contre, je l’ai laissé aussi quelques fois à une nounou et la séparation est plus difficile.