Archive for mai, 2008

Je suis dans la lecture du dernier Filliozat, Il n’y a pas de parent parfait, et j’ai vraiment envie de partager avec vous un chapitre qui m’a énormément parlé. L’auteur cite pas mal Violaine Guéritault dans ce chapitre, elle-même auteur de L’épuisement maternel et comment le surmonter.

 Bref, voilà ce qui m’a tant parlé. Cette Violaine a dressé la liste des agents stresseurs de la vie de mère. Je vous mets en bleu ce que je cite du livre. Je souligne dans la citation ce en quoi je me suis reconnue particulièrement.

-Le travail de maman est un éternel recommencement de chaque tâche. Elle lave, nettoie. Tout est sali de nouveau quelques minutes plus tard, privant la femme de ce sentiment d’accomplissement qui donne sens au travail et énergie.

-La maman vit de nombreuses situations sur lesquelles elle n’a aucun contrôle. Elle voudrait pouvoir protéger son enfant de tout, mais se retrouve souvent impuissante. Accidents, hospitalisations, mais aussi au quotidien, devant les coliques du nourrisson, les dents qui poussent ou une piqûre de guêpe.

-Ce qui caractérise les tout-petits, c’est l’imprévisibilité. La mère planifie sa journée… qui va à coup sûr être chamboulée. Vous partez voir une amie, au moment de mettre le bébé dans la voiture, il faut changer la couche… Même si vous êtes très organisée, votre nourrisson saura déstabiliser votre emploi du temps. Quand arrive le soir, une maman éprouve souvent ce sentiment très pénible : “Je n’ai rien fait de toute ma journée”.

-Tout travail mérite récompense. Il semblerait que cela ne s’applique pas au travail de mère. Elle est idéalisée et honorée comme il se doit le jour de la fête qui lui est consacrée, mais au quotidien, elle reçoit fort peu de reconnaissance. Tout ce qu’elle fait est considéré comme un dû.

-A cela s’ajoute qu’elle n’a pas le droit à l’erreur. Elle met elle-même la barre très haut, et se désespère volontiers de l’écart qu’elle constate entre le modèle de ce qu’elle voudrait être et ce qu’elle vit tous les jours.

-Qui s’occupe de soutenir les mamans ? Psychologiquement, elles sont seules la plupart du temps face au tout-petit. Elles peuvent parfois se rendre dans l’une ou l’autre structure qui accueille maman et bébés pour quelques heures, mais il y a peu de lieux où elles peuvent trouver ne serait-ce qu’une écoute. La plupart des gens veulent entendre qu’elle est heureuse et comblée avec de si mignons petits chéris. Ils ne veulent pas entendre qu’elle a parfois envie de les étrangler. Le mari ? Quand il rentre du travail, soit la mère n’ose pas lui demander quoi que ce soit de crainte qu’il ne ressorte derechef, soit elle déverse sur lui une avalanche de craintes qu’il n’a pas appris à accueillir. Il lui rétorque qu’elle n’a qu’à retravailler, ou que Martine, ou pire, sa mère, s’en sort bien, elle… Bref, bien peu de soutien de ce côté-là.