Couper le cordon

Quelle importance donnée à cet acte ! Un acte symbolique, maintenant souvent proposé au père. C’est d’ailleurs à peu près la seule chose qu’il puisse faire pour participer à la naissance de son enfant quand elle a lieu en milieu médicalisé.

Et pourtant, ce peut être tout autrement à la maison : pour la naissance de Nathan aussi, notre sage-femme Francine avait proposé à Nicolas de couper le cordon. Mais après tout ce qu’il venait de faire pour cet accouchement, cela lui semblait tellement dérisoire comme geste qu’il n’a pas voulu le faire.

Mais il faut savoir surtout que cet acte n’est pas obligatoire. On peut attendre que le cordon soit prêt à tomber. Il se détache alors de lui-même. C’est ce qu’on appelle les bébés lotus. Le placenta est enveloppé dans un tissu ou un sac posé contre l’enfant pendant quelques jours. Cette méthode peut permettre un apport de 40-60ml de sang. Cela correspond à une transfusion de 1200 ml de sang à un adulte. Couper le cordon peut ainsi abaisser jusqu’à 50 % la quantité de globules rouges reçus par l’enfant. C’est pourquoi maintenant, pour ceux qui ne souhaitent pas faire un bébé lotus, on conseille au moins d’attendre que le cordon arrête de battre pour le couper.

Couper le cordon renvoit symboliquement au fait de se détacher de la mère. Hors ça, ça tient à coeur beaucoup de gens. Il faut que cet enfant se détache de sa mère, elle doit apprendre à couper le cordon !!! Peut-être que le fait de voir une mère materner son enfant renvoit chacun à ce qu’il a vécu petit avec sa mère ? Les plus virulents sur ce principe de couper le cordon ont-ils été suffisamment maternés ?

Comme pour le cordon ombilical, on peut attendre que son enfant soit prêt avant de le sevrer, avant de le laisser dormir seul, avant de le laisser seul face à ses émotions…

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